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Depuis longtemps le tamis est pour elle une source d’inspiration. Cet instrument criblé de trous, secoué par les mains des paysannes ou celles des orpailleurs, semait dans l’air un son de caresse qui évoquait
tantôt le roulement des vagues, tantôt le vent dans les feuilles, et il s’accompagnait souvent des voix des travailleurs, qui parfois en frappaient le cadre en rythme pour en éliminer les sédiments.
Ces cribles dans lesquels les Koskinomantis κοσκινόμαντις lisaient l’avenir, nous rappellent qu’il est important pour le Devin comme pour l’Artiste de savoir regarder entre les choses, à travers ces fins sillages où l’imagination se fraye un passage.
Depuis son retour en France, Julie s’est intéressée aux traditions de ses pays d’origine, le Portugal et l’Espagne, et elle a pris l’habitude d'en arpenter les territoires pour y rencontrer les habitants et collecter leur mémoire. Ce nouveau projet, KÓSKINA s’écrivant en Provence occitane, il lui est apparu comme une évidence qu’il serait important d’en explorer les traditions musicales. C’est cette volonté qui la
guide vers Théophile Joubert, violoncelliste et joueur de saz, qui s'intéresse depuis quelques années à l’entrelacs des musiques de Turquie et de Grèce avec les musiques occitanes dont il apprivoise la langue pour la chanter. Elle rencontre ensuite Vladimir Oury, oudiste toulonnais, qui après avoir étudié en profondeur la musique ottomane s’est rapproché de musiciens occitans pour se former à ces
nouveaux répertoire.